Permacrise : RSE, outil de résilience et de performance des organisations africaines

 

Les cadres et dirigeant.e.s qui participeront à la formation sur la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) et les Objectifs de Développement de Durable, organisée du 30 mai au 10 juin par le cabinet Afrique RSE, seront outillé.e.s sur les stratégies pour positionner la RSE comme un outil de résilience et de performance dans un contexte de permacrise (l’ère de la crise sans fin selon le Sunday Times).

 

Inflation, COVID, rupture des chaînes d’approvisionnement, changement climatique, perte de la biodiversité, guerre en Ukraine, sécheresse, crise agricole, augmentation des coûts du fret, accès à l’eau, flambée des cours de l’énergie, etc. la liste des risques majeurs auxquels sont confrontés les Gouvernements et les entreprises ne cessent de s’allonger.

 

Certaines de ces crises ont aussi la particularité d’être interconnectées avec des conséquences locales et globales. Ce qui est un challenge majeur pour les États et les entreprises. 

 

Les incertitudes économiques et les tensions géopolitiques sont encore des faits aggravants de ce contexte d’instabilité et de risques accrus.

 

La spécificité de la Responsabilité Sociétale c’est sa transversalité car elle touche quasiment toutes les composantes d’une organisation : Gouvernance, droits humains, relations et conditions de travail, communautés et développement local, environnement, questions relatives aux clients/consommateurs et loyauté des pratiques / bonnes pratiques des affaires. 

 

Il est donc important que les États et entreprises positionnent la RSE comme un outil de résilience et de performance dans ce contexte de permacrise. 

 

L’étape préalable est la formation et le renforcement de capacités cadres et dirigeant.e.s. 

La deuxième étape est l’adoption des politiques publiques de RSE comme est en train de le faire l’OHADA pour ses 17 États membres.

 

Enfin, la mise en place d’un label RSE, qui s’appuie sur les référentiels internationaux et est adapté au contexte africain, pour la valorisation des entreprises, organisations et Etats africains exemplaires. Tel est objectif du label et de la marque Doing Good in Africa.  

 

Cette démarche est indispensable pour la sortie définitive de l’ère de la RSE de « vitrine » en Afrique.

 

En faisant de la RSE un projet d’entreprise et en s’alignant sur les ODD, l’entreprise anticipe mieux et limite ses risques, saisit les opportunités, renforce sa gouvernance, consolide la culture d’entreprise, accroît le degré d’appartenance de ses salariés, fidélise ses employé.e.s et ses clients, réduit ses coûts, améliore son image et sa réputation, déploie le local content, optimise son process et répond aux attentes de ses parties prenantes. 

 

Bonne nouvelle en Afrique Francophone. La RSE commence à devenir la priorité du Top Management des entreprises malgré l’absence de contexte législatif incitatif.

 

Les entreprises africaines consacrent désormais des sessions exclusives des réunions du Comité de Direction (CODIR) ou Comité Exécutif (COMEX) à la RSE. Il s’agit là d’un fait marquant important.

 

Il reste maintenant l’accélération de cette dynamique, l’amélioration du fonctionnement des Conseils d’Administration et la création des Comités RSE au sein de ces derniers. Sans oublier la réalisation de diagnostic et l’adoption de politique RSE.

 

Face aux risques et crises systémiques, les avantages de la Responsabilité Sociétale sont encore plus importants pour les États et les Gouvernements africains. Elle permet en effet l’amélioration de la gouvernance des organisations, l’attractivité du pays grâce à une bonne image, la réduction des risques « pays », un meilleur classement dans les différents baromètres, une bonne notation par les agences et la mobilisation des parties prenantes, notamment les entreprises pour l’atteinte des Objectifs de Développement Durable. 

 

Ceci a un impact sur l’attrait des investisseurs sensibles à l’impact investing et à l’Investissement Socialement Responsable (ISR), sur la levée de la dette à des taux d’intérêt très intéressants ainsi que le positionnement sur les ODD bonds et les green bonds.

 

En 2021, le Bénin est devenu le premier pays a levé 500 millions d’euros pour le financement des ODD.

 

Les États et les Gouvernements africains qui souhaitent s’engager durable dans la Responsabilité Sociétale doivent former les membres du Gouvernement et les cadres et dirigeant.e.s de l’administration et des entreprises publiques, adopter les politiques publiques ambitieuses de RSE, engager l’exemplarité de l’État en matière de Responsabilité Sociétale et positionner les entreprises publiques comme des locomotives de la RSE dans le pays. 

 

L’immense levier des achats publics est également un support à la disposition des États et Gouvernements africains pour le basculement de l’ensemble des prestataires et fournisseurs dans la RSE, l’impulsion du local content, le développement du made in Africa et l’industrialisation durable grâce à des politiques d’achats publics responsables.

 

C’est également le cas pour les entreprises privées. Grace à une stratégie d’achats responsables ou durables, elles ont l’opportunité d’embarquer toute la chaîne d’approvisionnement dans la RSE et la sécuriser en limitant les risques. 

 

Thierry TENE

Associé et Directeur

Afrique RSE

Coordonnateur du réseau RSE ODD Afrique

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