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30 avril au Star Land Hôtel, Douala, Cameroun Remise du Prix RSE RH Marikana 2015 par Mme. NKONO née EZA AKONO MENGUE Balbine Elisabeth, Déléguée Régionale du Travail et de la Sécurité Sociale du Littoral, représentante du Ministre du Travail et de la Sécurité Sociale

30 avril au Star Land Hôtel, Douala, Cameroun Troisième édition du Kilimandjaro Top Managers sur le thème « Management des Ressources Humaines, facteurs interculturels et performance des entreprises dans le contexte africain » en partenariat avec l’Association camerounaise pour la Gestion  des Ressources Humaines  (AGRHU) avec le soutien de Pricewaterhouse Coopers (PWC), la Société Anonyme des Brasseries du Cameroun (SABC), Zenithe Insurance, Panalpina et Mit Chimie.

Intervenants :
M. Christophe DE FIGUEIREDO, Country Managing Director, PANALPINA Cameroun
Pr. Gilles ETOUNDI, Directeur Adjoint, ESSEC
Pr. Emmanuel KAMDEM, Directeur, ESSEC
M. Omer MBADI, Journaliste, Jeune Afrique
M. Achille MBOGPIBASSO, Journaliste, Les Afriques et l’Agence de la Presse Africaine (APA)
M. Mohamadou NANA BOUBA, CEO, NANA BOUBA GROUP
M. Maxwell NDECHAM, Directeur Général, ZENITHEINSURANCE. Président de la Commission Ressources Humaines, Association des Sociétés d’Assurance du Cameroun : ASAC
M. Albert L. NDJEUTCHA, Manager Field Service, WARTSILA Central Africa Ltd.
M. Thierry NYAMEN, Directeur Général, TANTY
M. Manfred TIMBA, Directeur des Ressources Humaines, TOTAL Cameroun. Président, Association camerounaise pour la Gestion des Ressources Humaines (AGRHU)

Industrialisation de l'Afrique –Les entrepreneurs, les valeurs et les chaînes de valeur

« Les chaînes de valeur mondiale et l’industrialisation de l’Afrique » est le principal thème des Perspectives Economiques en Afrique (PEA) 2014 publiées l’année dernière par la Banque Africaine de Développement (BAD), le Centre de Développement de l’Organisation de Coopération et de Développement Economiques (OCDE) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD).

Vu l’importance de cette thématique, on aurait pu imaginer que les organisations patronales africaines se saisissent de la problématique pour mettre en pratique, après une analyse critique, les recommandations.

Au moment où les Etats ratifient les Accords de Partenariat Economiques (APE) avec l’Union Européenne malgré les désaccords de certaines corporations du secteur privé, pourquoi se priver d’un plan d’actions sur l’industrialisation et l’insertion des entreprises africaines dans les chaînes de valeur mondiale ?

Malgré qu’ils soient les principales cibles des propositions des auteurs de ce rapport ainsi que les acteurs crédibles de l’industrialisation du continent, les industriels africains restent inaudibles.

En dehors des réformes économiques portées par les décideurs politiques, quels sont ceux qui relèveront le triple défis de la compétitivité des activités économiques, de l’insertion professionnelle des 13 millions des jeunes qui arrivent annuellement sur le marché de l’emploi et de la transformation structurelle de l’économie africaine grâce à son industrialisation ? Ce sont les entrepreneurs.

Parallèlement à la poursuite des réformes incitatives, la réussite de ces défis par les entrepreneurs passe obligatoirement par l’amélioration de la position de l’Afrique dans les chaînes de valeur mondiale (CVM).

D’après les PEA, « Les chaînes de valeur mondiale sont le fait d’entreprises qui optimisent leurs stratégies d’approvisionnement en séparant les stades de production. Si elle s’accompagne d’une montée en gamme, l’intégration dans les CVM pourrait accélérer la transformation structurelle en Afrique. Les échanges en valeur ajoutée servent à mesurer les chaînes de valeur mondiales. »

Pour l’instant la part de l’Afrique dans les CVM est d’à peine 2,2 %. 2 % c’est également la part de l’Afrique dans les importations mondiales de biens intermédiaires qui est restée inchangée depuis les années 90. C’est donc le temps de l’élaboration de ce plan d’actions ambitieux sur les CVM.

D’autant que le rapport PEA suppose que la tendance de la création de chaînes de valeur mondiales se poursuivra car l’internationalisation oblige les multinationales à gagner en efficience et en flexibilité grâce à l’externalisation et à la délocalisation.

Cependant, on peut regretter l’absence d’internalisation des externalités négatives de certaines multinationales en Afrique. Pourtant dans leur communication, il n’est question que de RSE.

Pour les entrepreneurs africains, l’insertion dans les chaînes de valeur mondiales n’aura pas lieu sans l’intégration des valeurs et la conformité aux normes. Pour eux, il sera surtout question de RSE y compris dans leur communication.

Dans les pays développés et même ceux émergents, les consommateurs maintiennent une pression permanente sur les distributeurs pour un respect des normes de qualité, des codes éthiques ainsi que les bonnes pratiques sociales et environnementales.

Pour se positionner à l’international comme le groupe algérien CEVITAL, la Responsabilité Sociétale est vitale.

Au niveau national ou régional, nos bourses de sous-traitance peuvent devenir des références en matière de Responsabilité Sociétale pour faciliter l’accès des PME à la chaîne de valeur des multinationales avec des possibilités de monter en gamme.

Comme le rappelle les PEA , la montée en gamme dans une chaîne de valeur dépend des capacités et des services en place.

Pour qu’un pays puisse saisir les opportunités offertes par les chaînes de valeur mondiales, il faut des entrepreneurs compétents et innovants qui soient attachés à ce pays, précisent les PEA.

C’est le cas pour l’Egypte où le secteur de l’habillement a réussi le maintien de ses niveaux d’exportations malgré la crise financière de 2008 grâce à son intégration locale.

La réussite de cette stratégie passe par une meilleure articulation entre les politiques commerciales et industrielles.

Or, l’édition 2015 du Rapport économique sur l’Afrique publié le mois dernier par la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique constate que les politiques commerciales et industrielles sont maintenant déconnectées l’une de l’autre.

Dans une publication sur son blog, Carlos LOPES, son Secrétaire Exécutif affirme que « les politiques commerciales de l’Afrique doivent correspondre à son impératif d’industrialisation. »

D’après lui, « les principaux facteurs qui entravent le commerce et l’industrialisation en Afrique sont liés à l’étroitesse de sa base de production et d’exportation, qui est dominée par des produits à faible valeur tels que les matières premières et les produits de base. Cette situation est aggravée par les coûts très élevés des échanges, les barrières tarifaires et non tarifaires imposées au commerce intra-africain et l’accès limité de l’Afrique aux marchés internationaux. »

Selon la Banque Africaine de Développement, il faut 93 milliards de dollars par an pour investir dans les infrastructures en Afrique.

« La médiocrité des infrastructures africaines réduit la productivité des entreprises de 40 % et le produit par habitant d’environ 2 %. » indique la CNUCED.

Aussi stratégique que les infrastructures et capitalistique que l’agriculture, l’indépendance énergétique de l’Afrique nécessite un investissement de 400 milliards de dollars.

Pour trouver les pistes de réflexion et les moyens d’actions, ne nous encombrons pas des débats inutiles sur les afro-pessimistes et afro-optimistes. C’est utile d’être afro-réalistes.

L’Afrique de 1960 avec moins de 300 millions d’habitants n’a rien à voir avec celle de 2015 avec ses 1,1 milliard d’habitants et qui n’aura elle-même rien de comparable avec un continent de plus de 2 milliards d’habitants attendus en 2050.

En plus de la démographie, l’urbanisation, les technologies de l’information et de la communication, l’explosion de la classe moyenne et les prix compétitifs du matériel en provenance des pays émergents sont aussi bien des défis que des opportunités pour l’industrialisation de l’Afrique.

Nous sommes passés sans transition à la téléphonie mobile sans accéder à la téléphonie fixe. Et ce n’est pas fini. Pour les jeunes générations africaines, la référence c’est désormais le smartphone alors que leurs parents n’ont jamais utilisé les premières générations de téléphone. En attendant la prochaine innovation…

D’après les PEA, « Plusieurs pays d’Afrique ont élaboré une stratégie de développement qui s’appui prioritairement sur la croissance du secteur ITES (Technologies de l’Information et services utilisant les Technologies de l’Information) et s’attachent à instaurer un environnement approprié ainsi qu’à encourager l’investissement. L’application des principes de la responsabilité sociale de l’entreprise et de l’approvisionnement éthique dans le secteur ITES naissant en Afrique constitue une voie prometteuse à la fois pour l’intégration aux chaînes de valeur mondiales et pour la réalisation d’avancées sociales. »

Thierry TENE, Associé et Directeur de l’Institut Afrique RSE

Etude en cours pour le compte de la GIZ (coopération allemande) avec le soutien de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC Katanga) et la Chambre des Mines :

Etat des lieux de la RSE en milieu minier au Katanga
Elaboration du guide sur la RSE des industries minières dans le contexte katangais

Nos prochaines interventions :

30 avril au Star Land Hôtel, Douala, Cameroun Troisième édition du Kilimandjaro Top Managers sur le thème « Management des Ressources Humaines, facteurs interculturels et performance des entreprises dans le contexte africain » en partenariat avec l’Association des Gestionnaires des Ressources Humaines du Cameroun (AGRHU)

8 Mai à l’Hôtel Hilton, Yaoundé, Cameroun Présentation du Label RSE Afrique et des enjeux de la Responsabilité Sociétale des compagnies d’assurance lors de l’Assemblée Générale de l’ASAC (Association des Sociétés d’Assurance du Cameroun)